Le professeur Ahmed Wahbi

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                                 LE  PROFESSEUR  AHMED  WAHBI
 
De son vrai nom, Driche Ahmed Tidjani, Ahmed Wahbi est né le 18 novembre 1921 à Marseille et il est mort à Alger en 1993.
 
Scolarité courte mais heurtée comme la plus part des "indigènes" de l'époque coloniale. Ses premières occupations: l'athlétisme (champion du 110 mètre haies à Alger) et la musique arabe. Il fait ses premiers pas dans la chanson en affrontant les publics des cafés populaires d'Oran et de la salle "Atlas" d'Alger (es-Majestic). En 1947, il se rend à Paris, rencontre le chanteur compositeur Mohamed Djamoussi. Il enregistre "Alache tloumouni" première chanson de style oranais. Il étudie le solfège, la maîtrise du luth (Oud), il s'initie à la grande musique arabe avec les professeurs de renom. Il rencontre Mohamed Abedelwahab et Farid El Attrache. Sa personnalité s'affirme avec "Wahrân Wahrân" et "Touil el regba" (un certain temps interdite d'antenne) puis ce fut "El Asnamia" en octobre 1954.

 
En août 1957, il rallie la troupe du FLN avec laquelle il sillonne les capitales de l'ex-bloc socialiste, de la majorité des pays arabes et de l'Asie (Chine notamment). Devant les djounouds des camps des frontières Est, il chante "El djoundi", "Ana ladji" et "Serkhet touar". Après l'indépendance du pays, il enregistre et compose bon nombre de ces œuvres clés. En 1965, le professeur Wahbi crée à Oran l'Institut de la musique arabe. L'ingratitude et la sclérosante bureaucratie qui y sévissent le forcent à émigrer au Maroc ou un accueil digne de son rang lui est réservé. En 1970, la nouvelle direction de la RTA d'Oran le rappel au pays. C'est un retour fracassant avec "Fet elli fet" qui devient un tube. Il chante les poèmes de Cheikh  Mostefa Ben Brahim, Khaldi Abdelkader et Saim Hadj.

 
De 1970 à 1980, c'est l'apogée de sa carrière artistique (RADIO TV disques et tournées à l'intérieur du pays). De 1980 à 1988, il préside aux destinées de l'UNAC (Union Nationale des Arts Culturels). Il l'a servit sans se servir. En 1983, Baghdad lui décerne le grand prix de la chanson arabe, devant les plus grands artistes du Moyen Orient. En 1991, il perd successivement son épouse et son fils aîné, c'est le début de la...fin.
Sa dernière apparition en public, fut à l'auditorium de l'ENTV à l'occasion de l'émission Téléthon Diar Erahma. En novembre 1992, la ville d'Oran lui rend un vibrant et chaleureux hommage en son domicile à l'occasion de son 71ème anniversaire. En 1993, il décède à Alger chez ses enfants, ou il sera enterré. Décembre 1993, la ville d'Oran attribue son nom en reconnaissance de ses œuvres artistiques, au conservatoire de musique de la ville. Il est le fils du chanteur Dader qui fut membre du groupe (s’hab el baroud) ou banda zahouaniya.
 
Wahran  Wahran : La chanson a connu un grand succé

Son nom arabe, Ouahrân (Wahran) emprunté à l'arabe et signifiant « des deux lions » dérive du mot singulier Ouahr. Voila les Cinq noms de lion en Arabe, Ouahr – Assad – Laith – Fahd – Sabaâ.  Note  précédente. Le nom  de Wahran a été donné par Sidi Maakoud Al Mahaji et Khrouti Bel Mekssoud Al Mahaji Anciens chasseurs de lions à Oran. Pour la seule raison que Sidi Maakoud Al Mahaji possédait deux lions qu’il avait élevé personnellement. Il existe devant la mairie d’Oran deux grandes statues représentant deux grands lions mâles, d’où vient l’appellation de Wahran. La légende dit qu’a l’époque, il y avait encore des lions dans la région, les deux derniers lions chassés se trouvaient sur la montagne prés d’Oran et qui d’ailleurs s’appelle la montagne des lions. Le tombeau de Sidi Maakoud Al Mahaji se trouve sur la montagne de l’aidour (Murdjadjo). Et le tombeau de Sidi Khrouti Bel Mekssoud Al Mahaji se trouve à Djenane Djato a la limite territoriale des quartiers : Lamur, Médioni, Médina J’dida. Dont Oran est la transcription européenne, Le nom Oran apparaîtra pour la première fois dans un portulan génois en 1384. Oran portait avant également le nom Ifri qui signifie en berbère littéralement « la caverne ».


 
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